Edouard Boubat. Notre-Dame, Paris. Circa 1950. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
Edouard Boubat. Jardin de Luxembourg, premiere neige, Paris. 1956. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
Edouard Boubat. Iles Baleares, Espagne. 1955. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
Edouard Boubat. La petite fille aux feuilles mortes. Jardin de Luxembourg, Paris. 1946. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
Edouard Boubat. Boulevard Raspail, rue de Rennes, Paris. 1952. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
Edouard Boubat. Lella, Bretagne. 1948. Collection de la Maison Europeenne de la Photographie, Paris
exhibition is over
1, Manege Square (
www.moscowmanege.ru
Edouard Boubat est ne en 1923. Il passe son enfance a Montmartre, puis entre a l’ecole Estienne ou il apprend la photogravure qu’il exerce ensuite en usine a partir de 1943. Il debute la photographie en 1945, et deux ans apres, recoit avec Robert Doisneau le Prix Kodak au Salon international de la photographie a Paris. Il commence alors a voyager, d’abord en Italie, puis en Espagne, et bientot sillonne le monde, en passant par les Etats —Unis, la Jordanie, le Mexique, le Viet-Nam, la Cote-d’Ivoire, la Guinee, la Syrie, l’Inde, le Canada, le Kenya, l’Irlande, la Chine, le Japon ... Il croise Robert Frank en 1949, puis en 1951, expose a la galerie La Hune avec Brassai, Doisneau, Facchetti et Izis. La meme annee, il rencontre Bertie Gilou, directeur artistique de Realites, qui lui confie un reportage sur les Artisans de Paris, point de depart d’une collaboration qui durera jusqu’en 1967. A partir de 1973, de nombreuses expositions lui sont consacrees dans le monde entier, avec entre autres au Centre Georges Pompidou une retrospective qui voyagea a New York et Chicago et des presentations a Amsterdam (1977), Mexico et Londres (1978), San Francisco (1989), Paris (1990) et Tokyo (1995). L’edition concourt aussi dans une large part a la circulation de ses images, avec des ouvrages comme La Survivance (Mercure de France, 1976), qui recut le grand prix du livre en Arles, Femmes (Chene, 1979), Vue de dos (NRF 1981), Le Paris de Boubat (Paris Audiovisuel / Paris Musee, 1990), Edouard Boubat (La Martiniere, 2004). Edouard Boubat est decede a Paris en 1999.
De ses photographies emane la profonde ferveur avec laquelle Edouard Boubat apprehende l’humanite. Imagerie denuee de tensions douloureuses, pleine de purete, de poesie et de quietude, son?uvre propose une vision contemplative de la vie, un point de vue empreint d’une certaine plenitude ou l’homme apparait en harmonie avec son environnement, une attitude qu’il synthetise lui-meme quand il declare que «photographier, c’est exprimer une gratitude».
Isabelle Chesneau